Retour en 1965 : Nina Simone – I put a spell on you

Pochette de Nina Simone pour I put a spell on youCe coup-ci, pas de grosse découverte, cette chanson étant un classique connu de tous. Néanmoins, ce n’est jamais une mauvaise chose de réécouter de temps en temps ce chef-d’oeuvre de Nina Simone : I put a spell on you. Chanson très connue, donc, puisqu’elle a été reprise maintes fois par tout le monde et n’importe qui. Mais même dans le cas de Nina Simone, il s’agit d’une reprise, même si sa version est probablement la plus connue. La chanson originale a été écrite par Screamin’ Jay Hawkins qui a franchement bien choisi son pseudonyme car, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo, il crie à tout va. Cette version originale est épique, Jay est dans la démonstration théâtrale du début à la fin et ses cris donnent un réel cachet à la chanson.

La version de Nina Simone est plus sage et plus soul, mais elle conserve néanmoins un petit peu de cette folie. Ce qui est le plus abouti dans cette version, outre la voix inimitable de Nina Simone, bien sûr, c’est son orchestration parfaite. Une orchestration discrète au début, mais travaillée, qui épaule la voix. Survient alors l’intervention du saxophone qui prend une place importante, en concurrence avec la voix : du coup, un jeu se fait entre les deux « instruments », Nina Simone se confondant parfois avec le saxophone, lui répondant… A la fin, elle gagne la bataille, pour notre plus grand plaisir.

2 minutes 34, un morceau radiophonique donc, construit de façon très efficace : les secrets d’un tube. On a connu Nina Simone plus poignante (et intéressante vocalement/interprétativement parlant), comme sur Strange Fruit, mais I Put a spell on you reste une de ses principales réussites.

5 commentaires

  1. Ah oui, je savais bien que le titre me disait quelque chose… Chaque fois que j’entends l’introduction, je me dis que je verrais bien cette chanson en bande originale d’un vieux James Bond.
    Et c’est vrai que le jeu de question/réponse voix/saxo déchire. C’est organique, viscéral…

Laisser un commentaire