Le 3ème album de Saule, Géant, est sorti fin de l’année passée. Ecrit en collaboration avec l’Anglais Charlie Winston, le premier single en duo avec ce même Anglais s’appelle Dusty Men et est le « tube » qu’il manquait à sa carrière. Actuellement 15ème de l’ultratop wallon de cette semaine (Oui, il fallait entendre tube belge, évidemment), c’est son premier titre à se classer dans le top single : il était temps, quand on voit les nombreux tubes qui sont passés à la trappe, de Rupture à Personne en passant par Minimum.
Géant, parce que Saule est très grand (près de 2 mètres). Géant vert, parce qu’il s’auto-proclame « chanteur Bio« , et puis ça colle bien avec la pochette aussi. Géant parce qu’une piste « Le bon gros géant » s’est glissée dans l’album, piste qui fait donc référence aux sobriquets dont on l’a affublé étant jeune. Un thème qu’il élargit dans cette chanson à tous les gens qui souffrent de certaines moqueries… Un thème entendu et ré-entendu, mais l’humour et le côté personnel de l’écriture de Saule touchent toujours là où il faut. Un thème qu’on retrouve un peu dans « Un Type Normal« , un des tubes de l’album vu que tout le monde peut évidemment s’identifier au texte bien senti.
Saule excelle toujours lorsqu’il parle d’amour, dans l’Inventaire de notre amour, Mieux nous aimer encore ou It’s juste a song (amour d’un enfant parti trop tôt). La mise en musique de ces 3 chansons est assez parfaite, en fait.
La bonne surprise de cet album, c’est le premier single, injustement passé inaperçu : L’économie des mots. C’est sur cette piste qu’on ressent le plus l’influence de Charlie Winston, aussi. Saule y prend une voix haut perchée assez déroutante au début, mais qui donne à la chanson un caractère original et efficace !
Au rayon des déceptions, certaines chansons s’écoutent sans qu’on en retienne grand chose… Le chanteur Bio a été écrit pour la scène, mais en album, on remarque surtout qu’il n’y a pas beaucoup de trouvailles au niveau texte et que l’instrumentation est bien vieillotte… Il manque quelque chose à Rien que pour soi, Home Sweet Home et Vieux, niveau texte ou musique, pour qu’elles soient mémorables.
Bilan mitigé, au final, surtout qu’il n’y a que 11 chansons (parfois courtes) dans l’album, et on s’attendait à avoir, du coup, le meilleur du meilleur de ses compos. Néanmoins, l’univers de Saule est bien présent dans tout l’album et rien que pour ça, Géant doit figurer aux côtés de Vous êtes ici et Western dans votre bibliothèque musicale !
On vous propose d’écouter l’album en entier ICI.
Et d’écouter les 3 tubes de l’album ci-dessous :
J’attends l’album Saule – Pleureur avec la même couverture, il aurait droit à mon coffre.