On vous a un peu menti, hier… La meilleure chanson de Saule n’est pas Personne. C’est Rupture. Ben oui. Ecoutez-la ICI. Et lisez les paroles ci-dessous :

Mon amour, il est temps
D’emmerder l’emmerdement
Ça fait six mois que ça dure
Nous arrivons à l’usure

Tous ces mots qui s’empilent
Ton visage qui m’horripile
On a eu de beaux moments
Mais pas autant que les chiants

Mon amour, tu le sais
Les détours c’est pas mon fort
J’ai beau vouloir essayer,
Tenter de t’aimer encore

L’eau est devenu trop tiède,
Le fruit a perdu son goût
Notre histoire s’envole en miettes
Et puis c’est tout

Chaque nuit quand elle est endormie
Dans mon coin je lui écris
Une lettre de rupture
Et le lendemain, je lui souris
Il faut croire que c’est ainsi
Que les vieux couples durent,
Deux cœurs qui se fissurent,
Arrivés à usure

Mon p’tit bout t’as perçu
Toi et moi ça ne va plus
Si j’suis allé voir ailleurs
C’est qu’au profond de mon coeur

Je me suis dit tout bas,
Que tu méritais mieux qu’moi
Voilà

Nous marchions à reculons
(Oh, mon amour on a eu de beaux jours)
Sur des points de suspension
(Oh, mon bébé de si belles années)
Se posant trop de questions
(Comment pourrais-je à jamais t’oublier)
Et le tout sans conviction
(J’vais quand même essayer)

Ah ben oui, ça sent le vécu ! « Nous marchions à reculons sur des points de suspension » => ça c’est de l’image imagée ! Cette chanson est en prime un bon condensé de l’univers de Saule : des chansons mi-rigolotes, mi-émouvantes, avec un côté sombre. L’album Western est vraiment porté par ces 2 chansons parfaites, mais le reste de l’album ne démérite pas. Il y a le combo Futur/Petite Misère qui ont des orchestrations géniales, Sidonie et Grand-mère aux textes poignants, des pistes ensoleillées comme Comme un Nuage, Désert ou Bienvenue, qui aborde le thème de l’inégalité des naissances dans le monde… Découvrez toutes ces pistes sur l’album en écoute ICI.