Ca y est, The Golden Age, premier album du Français Yoann Lemoine, alias Woodkid, est sorti ! Et c’est avec un disque d’une cohérence folle que Woodkid va tenter de séduire le monde, après des premiers singles qui, bien qu’excellents et relayés sur les blogs du monde entier, ont peiné à se vendre, il faut bien le dire. Une cohérence folle, c’est le mot, parce que le pari est risqué : un disque de 14 pistes constituées exclusivement de sons similaires (orchestration symphonique, batterie martiale, piano, cloches ou cuivres à certains moments), ça sent 2 choses : le manque d’inspiration et l’indigestion pour l’auditeur. Et pourtant, surprise, cette redondance/cohérence est un des gros points forts de l’album !
Vous avez déjà eu cette envie irrépressible, à l’écoute d’un tube, d’appuyer sur « replay » afin de l’écouter en boucle une dizaine de fois ? Si non, désolé pour vous : mais continuez à suivre régulièrement ce blog, cela risque de vous arriver ! Si oui, Woodkid nous propose une alternative à ce bouton « replay » : avec ses 14 pistes baignées dans le même moule, si l’on a envie de réécouter la piste 1, on écoute la piste 2 en y retrouvant des ingrédients similaires, mais arrangés différemment et hop ! on découvre d’autres particularités saisissantes qui nous mènent jusqu’à la piste 3.
On vous propose de découvrir cet album tout au long de la semaine. Pour commencer, exit les singles officiels, on commence par le commencement : la piste d’ouverture, The Golden Age, quel meilleur moyen pour entrer dans l’univers d’un album ?
En plus, cette chanson est un bon résumé de ce qui vous attend : un début calme, du piano, la voix grave si particulière de Woodkid (on l’oublierait presque), un orchestre symphonique subtil, une foule d’instruments classiques qui se marient discrètement… et puis un cliquetis accompagné de trompettes annonce un changement de rythme, la partition s’envole, l’orchestration s’intensifie : la grande fresque symphonique de Woodkid sur The Golden Age peut commencer. A suivre !
Mise à jour : l’album est en streaming intégral à cette adresse !
La comparaison n’est pas heureuse, mais entendre du Woodkid, c’est comme entendre du Cabrel ou du Goldman et trouver automatiquement l’auteur : on sait de suite de quel « moule » ça sort ! *
En ce qui concerne ton artiste de la semaine, ça me plait assez de baigner dans les mêmes eaux sombres pour un moment. La cohérence m’enchante plus qu’un sac grossièrement rempli de mélodies et de textes disparates pour en faire un « album ».
Ce premier morceau est assez magistral. L’orchestration, certainement, m’évoque aussi Michel Legrand et ses compositions musicales pour films : des histoires à elles toutes seules. Un peu comme les clips de Woodkid, au final.
* Ça marche aussi pour Björk et c’est déjà plus flatteur.
Ravi de lire ce genre de commentaire : les gens ont tendance à vite se lasser, alors qu’un peu de cohérence donne naissance aux meilleurs albums !
Je n’avais pas lu cet article, je ne sais pas pourquoi, j’ai eu tort. J’adore ces chansons ! Peut-être est-ce dû à mon intérêt pour les musiques de film ?
(Non, ne riez pas, c’est une passion tout à fait honorable, j’en ai de bien moins avouables).
Les pistes présentent des constructions travaillées, j’aime leur côté cinématographique, quasiment épique. J’écoute l’album en boucle moi aussi à partir de maintenant !
PS : j’aime le fait de commencer par la première piste. La première piste, c’est comme le premier regard, c’est ce qui conditionnera tout ce qui va suivre. Entrer dans un album par une autre chanson que la première piste, c’est comme commencer un livre au milieu. Surtout pour un artiste qui présente une telle recherche dans ses arrangements. Ce serait lui manquer de respect que de ne pas suivre le voyage qu’il nous propose dans l’ordre conseillé.
Tout à fait, ça semblait vraiment important, dans le cadre d’un album-concept de ce genre, de commencer par la piste d’ouverture, surtout quand celle-ci est aussi bonne que The Golden Age. Tout l’album racontant les circonstances de cet arrêt de « l’âge d’or », c’était de toute façon important au niveau du texte.
(Rappelle-moi de te complimenter plus souvent pour tes articles, si ça te fait lire (enfin) les miens, on peut dire que mon hypocrisie n’est pas totalement inutile -_-)