Le titre « hashtagué », la pochette ridicule, le nom même de Mariah Carey ne donne pas forcément envie… Pourtant, une petite attente s’était formée autour de #Beautiful, du fait de la présence d’une collaboration avec… Miguel, star montante du RnB, une voix incroyable et surtout un soutien sans faille des critiques, son album Kaleidoscope Dream ayant fini dans les 12 meilleurs albums de l’année 2012 du point de vue des critiques du monde entier. On pouvait s’attendre à ce que la direction musicale de ce projet amène Mariah Carey vers un nouveau genre, et c’est le cas : on en prend conscience dès le premier riff de guitare et avec l’irruption de la batterie, saturée, en retrait, volontairement déconnectée de notre époque.

#Beautiful est un véritable duo et non un mini-featuring, Miguel s’occupant d’ailleurs presque seul du premier couplet et du premier refrain, les 2 se rejoignant plus tard. Face à une telle collaboration et au fait que ce soit le lead single du prochain album de Mariah Carey, on pouvait peut-être espérer un morceau plus marquant et plus long, le refrain aurait pu se prêter à une série de répétitions travaillées à la manière d’un The Roof… et on aurait probablement préféré que les petits rires de Mariah ne viennent pas polluer régulièrement la chanson. (En tout cas, ça a le mérite d’enlever toute prétention au titre, on va dire)

Le titre est néanmoins un peu inédit dans sa longue discographie et l’orientation musicale de son futur album est engageante ! Le clip de #Beautiful est disponible ci-dessous. Dommage, Mariah Carey y joue son rôle préféré : la greluche quarantenaire qui se prend pour une ado de 16ans, en petite culotte, se caressant un peu tout le corps. Dommage, car, c’est quand même le premier titre depuis longtemps qui obtient une reconnaissance auprès des critiques, elle aurait pu en profiter pour redorer un minimum son image.