Le CàMFoiDS > PVT – Church With no Magic

C’est court, comme disait la jeune mariée.

Une fois n’est pas coutume, l’album que je viens de retrouver par hasard dans mon coffre à mauvaise foi est un album que j’aime bien. Je ne vais pas non plus l’encenser d’éloges dithyrambiques, ce serait mal me connaitre, mais je devrais réussir à garder mon calme, cette fois. Cet album, c’est Church With No Magic, du groupe australien PVT, paru en 2010. Déjà, avant même d’appuyer sur « Continuer la lecture », admirez cette pochette : sympa, non ? Certains devraient en prendre de la graine. On pourra juste leur reprocher d’avoir omis de mettre leur nom sur la couverture…

Bon, une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas essayer de deviner le type de musique du cd uniquement d’après la jaquette. On va aller droit au but :


PVT – Window

Qu’est-ce que ceci ? Une vidéo à ne pas regarder juste après manger. Et un groupe de rock électro qui a l’air de bien rendre en concert, accessoirement. PVT est un groupe australien (ou britannique, je n’ai pas bien compris) qui propose, sur cet album que j’ai trouvé au fond de mon coffre, outre un très beau visuel, une série de morceaux aux sonorités électroniques pleins d’énergie. Une musique qui serait selon eux inspirée de Jean-Michel Jarre et Vangelis. Bon, autant dire qu’ils nous donnent ici une définition intéressante de la différence entre inspiration et plagiat. Parce que de leurs deux idoles, ils sont quand même très loin.

Certes, on trouve un gros travail sur la structure des morceaux, une utilisation quasi-exclusive des sons électroniques, mais à part ça, on s’éloigne bien loin de ces précurseurs de l’électronique. Ici, les morceaux sont plus rock, selon une tendance qu’on qualifiera de post-rock, allant au delà des structures traditionnelles. Eussiez-vous cru qu’ils puissent jouer ça en live ? Cette musique nous rappelle par exemple les ambiances travaillées de Piano Magic ou Labradford. Si ces références ne vous évoquent strictement rien, c’est normal, j’aime citer des groupes obscurs sans rapport avec celui présent pour égarer mes lecteurs et passer pour cultivé. Même lorsque ce n’est pas particulièrement pertinent.


PVT – Quick Mile

PVT s’appelait à ses débuts Pivot, mais après une controverse avec une groupe étasunien du même nom, ils retirèrent les voyelles du leur. Est-ce alors qu’ils retirèrent le nom de l’album de la pochette ou cela n’a-t-il aucun rapport ?

Bon, allez, décortiquons le nom du groupe. Pivot. Outre le fait que le personnage ci-contre s’écrit avec véhémence « mais enfin, ce nom est déjà pris ! », analysons ce qu’on peut supposer de l’état d’esprit du groupe lorsqu’il l’a choisi.

On écartera dans un premier temps la référence à l’homonyme « pivo », qui, dans une langue bien choisie mais peu usitée en Australie, signifie « bière ». Comme on l’a vu récemment, les groupes de musique sont bien au-delà de ces drogues trop communes. Puis des anglophones qui parlent une langue autre que l’anglais, c’est tout aussi improbable.

Non, on supposera  plutôt qu’ils veulent être le pivot de la musique. L’élément autour duquel tourne le monde. Serait-ce prétentieux ?

Fort heureusement, ils furent amputés de leurs voyelles, devenant PVT. Soit l’acronyme de « Pression, Volume, Température », les trois composantes de l’équation d’état, les grandeurs nécessaires et suffisantes pour déterminer l’état d’un gaz, à nombre de molécules donné. Mais quel rapport avec l’électronique ?

Non, aucun rapport. Cette analyse prouve uniquement que parfois, le nom d’un groupe est tellement obscur qu’il ne faut pas en chercher la raison. Allez, à la semaine prochaine pour le prochain disque !

2 commentaires

  1. Si on m’avait dit un jour qu’un vieux crouton comme toi écouterait autre chose que du ukulélé et du didgeridoo ! Je suis surpris qu’un morceau comme Window soit passé par ton coffre !

    Par contre, pour Quick Mile, je ne sais pas si c’est l’effet « live », mais ce titre est presque aussi soporifique que ta longue logorrhée sur l’origine du nom PVT. Heureusement que Bernard était là pour nous tendre une main secourable et nous aider à aller jusqu’au bout… où j’ai malheureusement lu que tu comptais rempiler pour une semaine supplémentaire 🙁

  2. La critique est justifiée, je trouve aussi que le second morceau est moins entraînant que le premier.
    Mais le premier, il déchire, non ?

    J’ai cru lire entre les lignes que tu me remerciais de t’avoir offert le vocabulaire de base pour survivre à Prague, j’accepte tes remerciements avec gratitude.

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