Le rappeur Veence HanaoDerrière les vitrines de mannequins sans tête, des strings ficelles s’écoulent comme si rien ne s’était passé la veille. « Mais là-bas, y avait la civière et ici y avait la victime », nous explique un guide touristique. « Et à deux minutes y a le cimetière, venez qu’on l’visite ! ».

Y’a des tombeaux profanés avec des crois gammées qui côtoieraient la paix des pierres fleuries des corps de l’armée. A l’amnistie on va trinquer au vin chaud et au sang tiède, presque rien qu’entre innocents fiers, pendant qu’les tombes déblatéreraient leurs faits divers. Lire la suite de

Mickey Mouse par le rappeur belge Veence HanaoSi la chanson Mickey Mouse ne possède pas la mélodie la plus imparable de l’album Loweina Laurae, elle possède probablement le texte le plus marquant de l’opus de Veence Hanao. Cet été-là, moi je m’appelais « Mickey Mouse » : cette phrase prend un sens tout particulier dans le rap de Veence. La chanson aborde le thème des conditions de travail et nous met malgré nous dans la peau de ce « Mickey Mouse ». En plus, la rupture entre l’image sympathique du Mickey Mouse et la réalité qu’il peut y avoir derrière nous ramène Lire la suite de

Clip de Veence Hanao pour Chasse et PêcheOn sent qu’on vous a un peu perdus avec Faut bien qu’ils brillent… du coup, abordons directement le single Chasse et Pêche, qui sera probablement le titre le plus porteur de Loweina Laurae, notre album de la semaine. Là où Faut bien qu’ils brillent touchait plutôt par son ambiance, Chasse et Pêche met en avant ce que l’on préfère chez les rappeurs : un long texte bien ciselé, avec force rimes et analyses bien senties de notre société actuelle. Le flow est nonchalant, loin d’être agressif, et pourtant le phrasé est rapide sur les couplets, Lire la suite de

Pochette de l'album Loweina Laurae de Veence HanaoSi le rap français n’est pas mort, le rap belge l’est encore moins. Veence Hanao est de retour cette année avec un nouvel opus, Loweina Laurae. Si vous n’aimez pas le rap, on va vous le faire aimer tout au long de la semaine grâce aux textes et aux sons du rappeur belge de 30ans. Parce que son rap est à la limite du slam et du chant, on assiste plutôt à l’écoute de textes bien ficelés déclamés de façon bien moins agressive que ce que vous êtes probablement habitués d’entendre en rap. Parce que ses instrus sont d’une modernité incroyable, utilisant pourtant parfois des éléments de jazz des années 30, parfois des enregistrements sonores de discussions, le tout s’emmêlant, s’interrompant, se complétant. Bref, c’est plus qu’intéressant, non ?

Commençons cette semaine avec un premier extrait, Faut bien qu’ils brillent. Lire la suite de