Grosse claque en perspective, si vous ne l’avez pas encore vu. Indochine présente le clip de son dernier single, College Boy, réalisé par le jeune réalisateur québécois Xavier Dolan. Âmes sensibles s’abstenir : le clip sera d’ailleurs probablement interdit aux moins de 18 ans par le CSA sous peu. Le clip aborde la violence à l’école aux USA d’une façon extrême, le message est fort : la trouvaille la plus choquante et pourtant la moins « gore » est apportée par les spectateurs de ces différentes scènes. Le clip est à visionner ci-dessous : peut-être pas indéfiniment, donc profitez-en vite !
[Mise à jour] : Évidemment, même le site du Parisien, n’est pas à l’abri de la censure de ses liens. Le dernier lien officiel (va-t-il être disponible longtemps ?) est le suivant :
La chanson est redoutable d’efficacité, mais on ne peut s’empêcher de penser qu’Indochine s’auto-plagie quand même un peu trop systématiquement… Façon de chanter, musique ou paroles, ce n’est pas le Sirkisator qui nous contredira.
C’est très violent mais tellement le reflet de ce que vive certain sur facebook ,à l’école ,dans la rue ,etc … Il ne faut plus ce fermer les yeux et réagir . Surtout rester vigilent , malheureusement ce n’est pas une fiction …
La chanson en elle-même me laisse de marbre. Je n’ai jamais adhéré à l’univers d’Indochine, et visiblement, ce n’est pas près de changer. 😛
Mais le clip est vraiment excellent… Beau dans sa violence et sa force. La trouvaille des spectateurs est effectivement très bien fichue : le moment où l’on a à la fois les larmes, les bandeaux et les téléphones dégainés est parfait. Tout simplement.
Effectivement, c’est la scène que j’ai sélectionnée comme en-tête de l’article, plutôt que la scène de crucifixion, etc.. Comme tu dis, Brigitte, et c’est bien le problème soulevé par le clip, il ne faut pas se fermer les yeux, sinon, comme dans le clip, on pourrait aller jusque… tirer sur la victime.
Le plus grand message du clip n’est pas dans l’ultra-violence mais dans l’inaction des témoins par rapport à elle, enfin du moins à mon sens.
Tout le monde est scandalisé par cette violence (ce qui est légitime) mais le vrai scandale ce sont tous ceux qui sont autour et… qui ne font rien. Et la violence des gamins dans le clip est là pour faire ressortir la brutalité de cette inaction (tout ça dans une esthétique bien maîtrisée par le réalisateur).
Oui, c’est exactement ça : à mes yeux, il y a la violence pure des bourreaux, et la violence (ou la force) du message par le biais des spectateurs, d’où l’accent sur ce fameux moment où les mômes, les yeux bandés, dégainent leur téléphone. La dualité du spectateur est condensée dans cette image. D’un côté le refus de regarder la vérité en face et de s’impliquer pour faire cesser cette horreur, de l’autre le côté voyeur qui ne veut pas perdre une miette du spectacle (le retour aux jeux du cirque ?), le tout amplifié par les larmes. Larmes d’impuissance, de regret, de crocodile ? Peut-être simplement le côté humain qui finalement ressort, la prise de conscience alors qu’il est déjà trop tard…