On sent qu’on vous a un peu perdus avec Faut bien qu’ils brillent… du coup, abordons directement le single Chasse et Pêche, qui sera probablement le titre le plus porteur de Loweina Laurae, notre album de la semaine. Là où Faut bien qu’ils brillent touchait plutôt par son ambiance, Chasse et Pêche met en avant ce que l’on préfère chez les rappeurs : un long texte bien ciselé, avec force rimes et analyses bien senties de notre société actuelle. Le flow est nonchalant, loin d’être agressif, et pourtant le phrasé est rapide sur les couplets, très technique à certains moments.
Morceaux choisis :
Assez fané, j’arrose les journées qui assèchent avec un peu d’eau d’vie, ma schizophrénie fournira l’alibi s’il y a mort d’homme : nous étions deux devant ces pornos, levions le coude au métronome, moi et mon ego, la tête dans les platanes.
(…)
Abattu, apathie, tu causes à tes non-dits, un dialogue en prose entre le fond d’tes couilles et ton nombril. J’assombris le ciel de mes voyages introspectifs. Après deux gros sticks : « merde, est-ce que ma vie est triste ? »…
Allez, alléchés ? Allez cliquer !
Sublime instru pour cette chanson : si le centre du titre est bien sûr les paroles, l’ambiance lounge du piano-jazz du début du siècle dernier, décalé par rapport à la batterie, donne tout son caractère à la chanson, toute sa modernité.
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