Si le rap français n’est pas mort, le rap belge l’est encore moins. Veence Hanao est de retour cette année avec un nouvel opus, Loweina Laurae. Si vous n’aimez pas le rap, on va vous le faire aimer tout au long de la semaine grâce aux textes et aux sons du rappeur belge de 30ans. Parce que son rap est à la limite du slam et du chant, on assiste plutôt à l’écoute de textes bien ficelés déclamés de façon bien moins agressive que ce que vous êtes probablement habitués d’entendre en rap. Parce que ses instrus sont d’une modernité incroyable, utilisant pourtant parfois des éléments de jazz des années 30, parfois des enregistrements sonores de discussions, le tout s’emmêlant, s’interrompant, se complétant. Bref, c’est plus qu’intéressant, non ?
Commençons cette semaine avec un premier extrait, Faut bien qu’ils brillent. Play. Une boîte à musique résonne, carillon chaloupé rejoint bientôt par d’autres sonorités qui rappellent l’orgue de barbarie, qui déballe sa musique de manière cyclique. Clic, les bribes d’une conversation se font entendre, la batterie s’enclenche, Veence Hanao apparaît. Il s’épanche, titube ou s’élance, aveuglé ou hyper lucide… Faut bien qu’ils brillent de quelque chose nos yeux…
Anecdote amusante, qui dit rap belge, dit « Ah bon, ça existe ? Je trouve ça dans quel rayon à ma fnac ? ». Oui, ça existe, mais le public touché est quand même un peu moindre que celui de Kanye West, du coup, on se débrouille comme on peut pour faire manger sa bidoche. Du coup, on se procure cet album par des biais un peu originaux, comme indiqué sur son site officiel. Nous, on l’a acheté chez Stoemp, un magasin de vêtements pour djeuns de Louvain-La-Neuve 😛 Ah ben oui, ça se mérite, un album (très jolie pochette, au passage) de Veence Hanao !
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