Maintenant que nous avons en quelques mots à peine évoqué les origines presque mythologiques de Mike Oldfield et sa destinée tragique, nous pouvons en venir au sujet qui retient toute notre attention aujourd’hui, c’est-à-dire cet album Man on the Rocks, sorti le 10 mars en France chez Virgin EMI.
La maison de disque ayant choisi de promouvoir tout d’abord le single Sailing, piste d’ouverture de ce disque, ne les contredisons pas et commençons par cette chanson.
Heureusement que je vous ai rappelé ce que c’est de l’Oldfield de la grande époque parce que là, c’est très basique ! Certes, on peut aimer les mélodies faciles aussi, mais là, on a l’impression d’entre une chanson de boys-band ou mieux d’eurovision… Sééyéééééling, on dirait que c’est volontairement parodique. L’est-ce ? Laisse…
Comme disait mon ami Max, je n’arrive pas à m’exprimer très clairement pour l’instant, je ferai donc une liste de mes émotions dans l’ordre de leur intensité :
– douleur,
– désorientation,
– désillusion,
– trahison,
– inconfort,
– affliction,
– souffle court (ceci n’est pas une émotion, mais j’ai pensé que vous comprendriez).
Mike (ou son producteur) a choisi de s’associer pour cette chanson avec un petit jeune qui monte de sa maison de disque, Luke Spiller, des Struts. Un gars qui faisait des choses biens de son côté, pourtant. Et Mike a eu des partenariats fructueux avec des artistes hétéroclites, à commencer par Maggie Reilly, mais là… Qu’est-ce que fait un jeune émo gothique fan de Tokyo Hotel dans mon clip ? Sérieusement, personne n’a remarqué que mettre un chanteur hard-rock dans un clip aux Bahamas, tendance tube de l’été, ça ne collait pas du tout ? System of a Down a-t-il jamais demandé à Carlos de s’associer avec eux ? Il y a des choses qui sont simplement incompatibles, ce n’est même pas la peine d’essayer pour le savoir. Ça fait partie du bon goût. Vous n’iriez pas mettre un sac banane avec votre costume Louis Vuitton ? Ben c’est pareil !
L’envie me prend alors de reposer immédiatement le cd. Mais ce serait un tort.
Nous passerons rapidement sur la chanson suivante, Moonshine, chanson pop aux influences un peu irlandaises conclue par un beau solo à la guitare, mais qui ne restera pas parmi les meilleures de l’album. Il parait que comprendre les paroles aide à apprécier toute la profondeur de cette ode poignante, mais comme vous l’entendrez prochainement à la radio, l’anglais, ce n’est pas mon fort.
La suivante, par contre, c’est la chanson éponyme de l’album, Man on the Rocks !
On retrouve notre ami Robert Pattinson Luke Spiller, mais cette fois-ci, ça fonctionne beaucoup mieux ! Infiniment mieux ! C’est même probablement le point culminant de l’album : une batterie énorme, une chorale, des guitares puissantes, des vagues d’orgue, de synthétiseurs, une basse profonde et des paroles scandées comme un hymne ! Et surtout, les solos à la guitare, le son typique Mike Oldfield qui nous a manqué depuis si longtemps ! J’en pleurerais presque…
Après avoir vécu cette expérience musicale hors norme (oui, je tombe à la fois dans le paroxysme et le lieu commun – non, paroxysme n’est pas un nom de poisson, c’est le lieu commun le poisson), la chanson suivante, Castaway, commence tout doucement avant de s’envoler (à 3’40, quand même…) dans un déluge de guitare électrique comme au bon vieux temps du rock progressif.
Je ne m’attarde pas sur Minutes, sympathique mais sans plus, et Dreaming in the Wind, qui commence comme une ballade folk/rock, et j’arrive au pas de course à Nuclear. Et là, tends l’autre joue, Sigismond, car c’est l’heure de la seconde claque de cette album.
Le toucher de guitare rappellera à certains Queen, mais tout ceci est surtout typique de Mike Oldfield ! Bâti sur une trame très classique, porté par la voix torturée de Luke et les riffs lumineux et travaillés de Mike, ce morceau se classe directement parmi les meilleurs singles de l’artiste. Pourquoi avoir choisi de promouvoir Sailing et non Nuclear ?
Viennent ensuite 4 autres pistes, dont je n’ai pas envie de parler (bien que la reprise de la prière I Give Myself Away de William McDowell vaille la peine de s’y arrêter) tellement je suis à la fois dépité par les choix de Virgin EMI et abasourdi par le talent résiduel de Mike Oldfield. Il a beau ressembler physiquement de plus en plus à Gérard Depardieu, il est toujours capable de créer des musiques de qualité. Pas toutes, pas à chaque fois, mais à part quelques ratés, cet album contient de bonnes chansons et deux perles.
L’abum est vendu sous trois formes. La version de base inclut uniquement les 11 chansons de base. La version Deluxe présente un second cd comportant les même chansons en version instrumentale (idéal pour gueuler comme un sourd sur Nuclear, demandez à mon voisin si vous en doutez). La troisième version, la Super Deluxe (j’ai l’impression de commander un menu chez McDonald’s) contient en plus un troisième cd avec les versions demo. Sur celles-ci, c’est Mike Oldfield lui-même qui chante ! L’album s’est relativement bien vendu, apparaissant dans le top 10 des ventes dans plusieurs pays européens.
Concluons : suis-je content ? Oui. Merci Mike.
LE retour de Sigismond !!!!!!
Merci merci !
Deuxieme référence à Max et Mary après la photo de Max dans un précedent post…
Faudrait développer dans un article spécial cinéma ton avis sur ce film d’animation qui n’a pas très bien marché malgré la qualité de l’histoire et de l’animation.
Je pense qu’il n’a pas tres bien marché parce que c’est censé etre un film pour enfants et que moi (et j’ai plus 8 ans quand meme…) il m’a rendue triste au moins pendant 3 jours après l’avoir vu.
C’est difficile de conseiller un film comme ca à un pote: « Vas le voir, il est trop bien, c’est trop emouvant.. sauf que tu risques de bien déprimer après »
Sinon pour ne pas etre completement hors sujet dans mon commentaire, j’aime bien « Moonlight shadow » !