Le CàMFoiDS > Kings of Convenience – Declaration of Dependence

Kings of Convenience - Declaration of DependenceDans mon coffre à mauvaise foi, j’ai un album un peu particulier. Il s’appelle Declaration of Dependence et a été fait par un groupe nommé Kings of Convenience. Sur sa pochette, dans l’oisive langueur d’une soirée de printemps au bord de la plage déserte, deux jeunes composent quelques chansons en regardant la mer, assis sur un muret auprès des palmiers. Sa pochette nous l’annonce donc clairement, ce groupe est californien !  Pardon ? Comment ça « non pas du tout » ? Ce groupe est norvégien ? Mais depuis quand y a-t-il des cocotiers dans la baie d’Oslo ? Et surtout, depuis quand peut-on y retirer son t-shirt ?!

Bon, admettons que ces jeunes gens ne soient pas californiens. Comment puis-je être sûr qu’ils soient norvégiens ? Ils ne m’ont pas l’air d’être grands blonds aux yeux bleus ! Voyons voir, sur l’album, il est écrit qu’ils s’appellent Erlend Øye and Eirik Glambek Bøe. Bon admettons. Ils sont peut-être norvégiens…

Maintenant que ce point est réglé, arrêtons-nous plus longuement, comme c’est notre habitude, sur la pochette. Nos deux Californiens Norvégiens sont au bord de la mer, dans un endroit qui n’est sûrement pas la Norvège, et l’un d’eux, Eirik pour être précis, joue quelques accords sur sa guitare tandis qu’Erlend laisse son regard se perdre sur l’immensité de l’océan. On dirait deux jeunes étudiants qui seraient venus passer la soirée sur la plage, pour parler de rêves, de filles, et de tout ce qu’ils voudraient devenir. C’est beau comme un scénario de film pour ados.

Quel genre de musique attend-on alors ? Ah, probablement de la musique folk tranquille, à la guitare, des harmonies, des voix fluettes, une sorte d’imitation de Bob Dylan, mais sans toutes les épreuves qui forgent sa musique. De la folk juvénile, quoi. Non Eirik, retirer son t-shirt au printemps à Oslo, malgré la stupidité de ce geste, ce n’est pas suffisant comme épreuve. On met donc le cd dans le lecteur, et on attend :

Kings of Convenience – 24-25

Cette chanson débute l’album. Comme attendu, de la guitare, encore de la guitare, uniquement de la guitare. D’ailleurs, qu’on ne s’y trompe pas, celui qui a mis cette vidéo en ligne a mis en description « I love the guitar part ». J’ai quand même envie de dire que heureusement qu’il aime la partie où ils jouent de la guitare, car ça s’étend environ de la première à la dernière seconde ! Mais ne nous formalisons pas. C’est comme si sur une vidéo de la 5e symphonie de Beethoven, j’allais écrire en commentaire « I love the orchestral part ». Are you just plain stupid?

Kings of Convenience, c’est une musique folk sans prétention, très calme, très douce. On pense un peu à ce que fait Cocoon en France. Ca prouve encore une fois la vitalité de la scène norvégienne, tout comme celle de Suède. Leurs mélodies simples, leurs belles harmonies, elles devraient être suffisantes pour entrer au top 10 des albums les plus diffusés dans les ascenseurs du Hilton. Ils sont parfois comparés à Simon & Garfunkel, mais au delà du fait qu’ils soient deux et que l’un ait une guitare, je trouve la comparaison assez faible. Indigne du niveau culturel de ce blog, en tout cas. Du moins en ce qui concerne le CàMFoiDS.

Kings Of Convenience – Boat Behind

Pour terminer, je précise que cet album est sorti en 2009 et que le groupe en a sorti d’autres, si ça vous intéresse. Par contre, je ne peux pas garantir qu’Erlend retire sa chemise également sur les autres.

6 commentaires

  1. Pourrir le type qui a publié la vidéo utilisée dans le billet pour un commentaire (tout aussi benêt soit-il), c’est ajouter l’ingratitude à la mauvaise foi! Félicitations!
    Sur le fond, je résumerai par: « c’est beau mais c’est chiant… »

  2. Sigismond se croit tout permis, effectivement. J’en connais d’autres, des benêts, qui passent plus de temps à analyser des pochettes qu’à écouter l’album… ils sont partout 😛
    Pour le fond, tu as bien raison, ça se laisse écouter, mais rien n’accroche vraiment l’oreille… A réécouter cet été pour être plus dans « le bain » !

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