Le CàMFoiDS > Michael Franks – Abandoned Garden

Michael_Franks_Abandoned_Garden_CDLa critique est facile, mais l’art est difficile.
Hé, à votre avis, pourquoi j’ai choisi la critique ?

Voici ce que j’ai trouvé cette semaine dans mon coffre à mauvaise foi : Michael Franks – Abandoned Garden

Les couleurs de la pochette sont un peu effacées,  mais cependant, dès l’abord, on sent que c’est l’œuvre d’un musicien à la personnalité incertaine : narcissique, il se prend en photo en gros plan, malgré sa petite moustache qui était déjà démodée en 1997, dépressif en manque d’estime de soi, il ne met même pas de majuscule à son nom. Pour couronner le tout, il se prend en photo avec sa guitare – oh, que c’est original -, se référant ainsi aux plus grands moustachus guitaristes tels que Cabrel et Brassens.
La comparaison avec Cabrel va bien plus loin sur cette pochette d’album : sa tête, les couleurs choisies, ça ne rappelle pas furieusement Sarbacane, l’un des albums les plus vendus de notre artiste national des forêts et des cailloux ?

francis-cabrel-sarbacane

On prend donc l’album en toute confiance en attendant des chansons dans la veine de « Petite Marie » et autres « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai ». En version flamande. Je ne vous traduis pas les titres que ça donnerait, c’est une horreur.
Mais là, patatra.
Il faut croire que l’analyse qui avait été faite de la pochette était totalement erronée.

Dès le début de l’album, on est accueilli par quelques notes de guitare (ça on l’attendait) puis de la flute, des cuivres. Le tout très lentement, tout en retenue. Un rythme un peu chaloupé commence à s’affirmer, une percussion discrète très jazz commence (la percussion jazz, d’autres l’expliqueront mieux que moi, ça consiste à ignorer des trucs qu’on appelle tambours et n’utiliser que ceux qu’on appelle cymbales. Ou un truc du genre.) Pour vous uniquement, voici ce premier morceau, intitulé This Must Be Paradise.

http://youtu.be/OPGbnPziitE

Une ambiance jazz légère, un peu comme si Monsieur avait voulu donner une définition du easy listening, pour percer et devenir un incontournable des salles d’attente de cabinets dentaires.

Mais on remarque aussi rapidement ce petit côté brésilien – si si, on le remarque, même moi je l’ai remarqué ! – Comme si deux vieux joueurs de bossa nova passaient une soirée tranquille sur les plages de Copa Cabana.
Au fil de l’album, on reste dans le même type de compositions, parfois plus ou moins jazz, l’album reste très homogène. On retiendra par exemple la quatrième piste, intitulée Hourglass :

Voulant apprendre plus sur cet artiste, je me suis rendu sur son site :
http://www.michaelfranks.com/
Comme vous le constaterez, c’est une sorte d’antenne locale de la SPA du coin, aucun lien vers une quelconque biographie ou une quelconque discographie. Bravo monsieur. Je ne félicite pas votre agent.
D’autres sites seront plus loquaces et nous apprendront que cet artiste est un Californien qui a commencé dans les années 70 et a publié une petite vingtaine d’albums jusqu’à présent. Cet album est assez particulier, car il est dédié aux musiciens brésiliens qui l’ont inspiré – ah, je le savais que ça sonnait Brésil ! – On terminera cette chronique en montrant cette pochette d’album qui présente un jeu de mot franco-anglais bien pourri, saurez-vous le retrouver ?

220px-Michael_Franks_One_Bad_Habit_CD

Mais il me semble apercevoir une autre pochette d’album au fond de mon coffre…

3 commentaires

  1. Médisant ! Sous la mante religieuse, bien après le beagle qui a des yeux de cocker, il y a un résumé de sa discographie, et même un lien vers une page plus complète où on peut acheter tous ses albums : http://www.michaelfranks.com/discog.html Bravo Monsieur, je ne félicite pas votre professionnalisme.

    Sinon, pour les jeux de mots avec le mot « habit », je t’en prie, il y a de jeunes âmes innocentes (Asinou, sors d’ici !) qui nous lisent !

  2. Ah tiens, oui, bien caché dans un texte, il y a un lien vers la discographie. Le webmestre n’a quand même pas dû suivre avec attention les cours d’optimisation de l’agencement des pages internet. C’est-à-dire que cacher un lien aussi important au lieu de le mettre en haut de la page, comme sur tous les sites modernes dont celui-ci, c’est un manque de rigueur professionnelle.

    Et mes chroniques sont bien moins choquantes que tes mannequins perdus dans leur chambre.

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