Derrière les vitrines de mannequins sans tête, des strings ficelles s’écoulent comme si rien ne s’était passé la veille. « Mais là-bas, y avait la civière et ici y avait la victime », nous explique un guide touristique. « Et à deux minutes y a le cimetière, venez qu’on l’visite ! ».

Y’a des tombeaux profanés avec des crois gammées qui côtoieraient la paix des pierres fleuries des corps de l’armée. A l’amnistie on va trinquer au vin chaud et au sang tiède, presque rien qu’entre innocents fiers, pendant qu’les tombes déblatéreraient leurs faits divers.

Pendant qu’les meubles de mon salon s’ramassent les poussières d’mon épiderme et qu’mes potes se retrouvent derrière des poussettes, ici sous mon couvercle, j’m’écoute tant qu’j’mécoute plus. Puis derrière ce goût d’gerbe, y a c’couplet qui rappelle nos années perdues…

Je revis des trucs d’avant, genre « j’ai plus d’thunes ». J’devrais y gagner en urgence mais j’n’y gagne qu’en tumultes. Évasion par la plume, j’me barre sur un cumulus. J’cumule vécu et latines : serais-je une forme d’enculus ?