Paulo aime les moules frites, sans frites et sans mayooo’
Mais il aurait du s’en méfier, Paulo
Car on ne sait où elle s’est baignée, plus tôt
Jeux de mots et doubles sens sont une des marques de fabrique des textes de Stromae : l’album Racine Carrée en regorge, particulièrement les chansons Moules frites et Quand c’est, où la thématique entière des titres est à double sens. Moules frites ressemble de prime abord à une ode enfantine au repas le plus emblématique de Belgique, mais la sensation de manquer quelque chose s’installe, et le 3ème couplet enlève tout doute : sous couvert (!) d’aborder le plat belge, toute une métaphore sexuelle s’est installée pour dénoncer les rapports non-protégés… Une moule finalement plutôt crue à déguster ci-dessous :
Mais oui on se connait bien
T’as même voulu t’faire ma mère hein
T’as commencé par ses seins
Et puis du poumon à mon père
Pour Quand c’est, la question du double sens se pose assez peu : d’emblée, Stromae fait comprendre qu’il aborde ici le thème du cancer qui, à la manière d’un violeur, s’en prend aux seins des femmes ou aux petits enfants. Si le rythme de Moules Frites était plutôt africanisant et enlevé, celui de Quand c’est est plaintif et faussement léger. Derrière ces textes, toujours une production très électronique qui est pourtant toujours en adéquation parfaite avec le morceau. Écoutez Quand c’est ci-dessous :